Dans les quartiers populaires de Seine-Saint-Denis, les freins à la pratique du vélo sont multifactoriels et cumulatifs, pouvant être à la fois topographiques et géographiques, psychologiques, sociaux, culturels, et financiers. Les aménagements cyclables ne sauraient donc constituer le seul levier d’action en faveur de la pratique du vélo en Seine-Saint-Denis.
La pratique du vélo reste très socialement située : les classes aisées possèdent plus de vélos et l’utilisent plus régulièrement que les classes populaires notamment dans le cadre des trajets travail/domicile. En 2022, la part modale du vélo dans les Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV) est de 1,9 % contre 2,8 % pour l’ensemble du territoire national, malgré un usage plus fréquent du vélo chez les classes populaires au quotidien.
Face à ce constat, de nombreuses initiatives existent, portées par des collectivités territoriales sous différentes formes (cours d’école, subventions, aides à l’achat, aménagement des parkings, etc.) mais aussi par des collectifs et associations d’habitant·es et d’usager·es s’organisant pour diffuser la pratique dans les quartiers populaires dans un contexte d’accompagnement à la transition écologique.
Avec la participation de :
- Audrey BOCHATON, enseignante-chercheuse au LADYSS, Université de Paris-Nanterre
- Emmanuelle FAURE, enseignante-chercheuse au Lab’Urba, Université Paris-Est-Créteil
- Youssef EL AMRANI, directeur de la Mission Plan Éducatif Global, commune nouvelle de Saint-Denis
- Marie MASSOUD, coordinatrice de la Cité éducative de Saint-Denis, commune nouvelle de Saint-Denis
- Dominique CARNO, réparateur.trice à la Cyclofficine de Pantin