Les 21 et 22 octobre derniers, les équipes et les gouvernances des 19 centres de ressources politique de la ville, ainsi que les équipes de la direction générale déléguée politique de la ville de l’ANCT, se sont retrouvées, à Paris, à l’occasion de la 6ème rencontre nationale. Plus encore que les autres, ce regroupement fut marqué par un plaisir partagé de pouvoir échanger, communiquer, s’apostropher en direct puisque la dernière rencontre « en présentiel » datait de juin 2019.

Au menu de la première journée, un temps en plénière au cours duquel le bilan de l’activité 2020 des CRPV a été présenté, puis commenté par François-Antoine Mariani, directeur général délégué de la politique de la ville à l’ANCT. Il a salué le rôle des centres de ressources dans l’accompagnement des territoires, mission qui a trouvé toute sa résonance dans un contexte de crise sanitaire inédit. Il a remercié les équipes “agiles, habiles et lucides” pour leurs apports réguliers d’informations du terrain pendant les confinements. Le bilan a été suivi par trois tables-rondes sur des focus particuliers : l’activité des centres de ressources ultramarins ; les centres face à la crise sanitaire ; la mobilisation des centres dans le déploiement des cités éducatives.

Dans un contexte de crise inédit, les CRPV ont su adapter leurs modes de faire pour poursuivre leurs missions : près de 2200 demi-journées d’intervention ont été réalisées en 2020.

L’après-midi, les équipes ont travaillé par petits groupes, dans un format de type forum ouvert, sur des sujets qui concernent à la fois la politique de la ville et la place des centres de ressources (ex : les transitions dans les quartiers, l’avenir des centres de documentation, les liens entre radicalisation et laïcité, la place de la culture dans la politique de la ville…). Il s’agissait d’un vrai temps de cohésion et d’intelligence collective pour l’ensemble des équipes après une année particulière de crise sanitaire.

Dans le même temps, la nouvelle conférence des présidents-es des centres de ressources s’est réunie dans un objectif d’interconnaissance et d’échanges sur les enjeux de la politique de la ville, avec notamment la présence de François-Antoine Mariani.

La deuxième journée était dédiée aux perspectives d’évolution et de structuration du réseau national des centres de ressources politique de la ville, avec l’ambition de définir les visions et les missions de ce réseau : quelle contribution apporte-t-il aux centres de ressources ? Quelles transformations souhaite-t-il accompagner les prochaines années ? Ce temps d’intelligence collective a permis d’établir une feuille de route. Gageons que les dynamiques de coopération inter-CRPV initiées au sein du Réseau avec les groupes de travail (thématiques ou métiers) serviront de leviers pour sa mise en œuvre !

28 et 29 janvier 2021 – en visio-conférence

Cette rencontre a été l’occasion pour les équipes des 19 CRPV, et leurs président-e-s, accompagnées des équipes de l’Agence nationale pour la cohésion des territoires (ANCT), des référents politique de la ville des services régionaux de l’État (SGAR, DRDJSCS), d’échanger sur l’actualité de la politique de la ville, de poursuivre ou d’engager des travaux communs dans le cadre d’ateliers thématiques, et de s’interroger sur l’avenir de cette politique publique et ses grands enjeux accompagnés d’expert.e.s et de personnalité.e.s issues d’autres réseaux professionnels. 180 personnes ont participé à cette rencontre dont 120 salariés des CRPV.
Ce temps de cohésion a également permis à tous les membres des équipes des centres de ressources de faire connaissance ou de se retrouver à travers quelques temps conviviaux à distance : des moments que l’on sait indispensables pour garder le lien et se ressourcer dans cette période d’incertitude qui impacte les modes de faire.

Au programme :
 

Jour 1 :

  • Introduction par François-Antoine MARIANI, directeur général délégué en charge de la politique de la ville, adjoint au directeur général, ANCT

    Rappel des actualités de l’ANCT et de ses objectifs, avec notamment le déploiement de la plateforme de la Grande équipe, qui fait évoluer les méthodes de travail de l’ANCT en renforçant le lien avec les acteurs de terrain. L’outil permet à la fois aux acteurs de faire remonter leur offre d’animation locale, de relayer leurs expérimentations, d’échanger entre pairs, et à l’ANCT de se nourrir des actions locales.
    Dans cette introduction, François-Antoine MARIANI a salué l’importance des centres de ressources pour leur rôle d’accompagnement des territoires mais aussi du réseau national dont les méthodes de travail (groupes de travail thématiques inter-centres), nourrissent les équipes de l’ANCT, notamment sur des sujets émergents (à l’image des transitions) et inspirent l’ANCT dans l’évolution de son organisation interne.
  • Table-ronde : Croiser les regards sur les questions d’actualités de la politique de la ville. L’occasion d’évoquer la gestion de crise mais aussi les perspectives de la politique de la ville à la veille du Comité interministériel des villes et à l’approche de la fin des contrats de ville (2022), et le rôle des CRPV dans l’accompagnement des acteurs.
    Avec :
    François-Antoine MARIANI, directeur général délégué en charge de la politique de
    la ville, adjoint au directeur général, ANCT
    Johanna ROLLAND, présidente de France Urbaine
    Anne TERLEZ, vice-présidente de l’Assemblée des Communautés de France
    Jean-Patrick GILLE, président de Villes au Carré
    Murielle MAFFESSOLI, co-présidente de Question de Ville
    Animation : Matthieu PIEGAY, Accolades

12 ateliers thématiques de travail en réseau :

✓ GT – Président.e.s
✓ GT1 – Communication du réseau
✓ GT2 – Développement économique/emploi
✓ GT3 – Éducation
✓ GT4 – Égalité femmes-hommes
✓ GT5 – Évaluation des contrats de ville
✓ GT6 – Gestion-administration
✓ GT7 – Participation des habitants
✓ GT8 – Prévention des radicalités
✓ GT9 – Renouvellement urbain et cadre de vie/ questions urbaines
✓ GT10 – Santé
✓ GT11 – Transition écologique

  • Speed-meeting : 20 minutes pour découvrir une expérience inspirante venue d’ailleurs (à l’image de l’expérience des tables de quartiers… au Québec !) ou créer du lien avec d’autres réseaux professionnels (IRDSU, Amadeus, BBZ…).
  • Temps de convivialité : présentation en vidéos des différents CRPV

Jour 2 :

  • Éclairage sur la politique de la ville, son évolution jusqu’aujourd’hui. Ce temps a permis aux deux experts présents de donner leur sentiment sur le CIV qui s’était tenu le matin même, les travaux récents (rapport de la Cour des comptes notamment) et d’évoquer des points d’amélioration de la politique de la ville.
    Avec :
    Hervé GUERY, directeur du Compas
    Renaud EPSTEIN, docteur en sociologie et maître de conférences en science politique à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye
    Animation : Leïla KHOUIEL, journaliste, directrice éditoriale de l’Agence des quartiers
  • Ateliers prospectifs : Temps de réflexions sur les enjeux de demain pour les quartiers politique de la ville et plus largement l’action publique.
    Les thèmes : Le monde d’après sera…#Entreprenant #Religieux #Démocratique #Résilient #Apprenant


Merci et bravo à toute l’équipe organisatrice et à Accolades pour l’animation ! Il nous tarde évidement de pouvoir nous rencontrer à nouveau et en « vrai » !


Créé par la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014, l’Observatoire national de la politique de la ville (ONPV) œuvre pour la production et le partage de connaissances sur les quartiers prioritaires de la politique de la ville et de leurs habitants. L’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et en particulier le pôle analyse et diagnostics territoriaux en assure l’animation et le secrétariat.

Le Réseau national des centres de ressources politique de la ville est associé aux travaux de l’observatoire notamment au travers de sa participation au groupe de travail dédié à l’observation locale réuni une à deux fois par an.

La dernière séance, le 13 novembre dernier, a permis de revenir sur les dernières productions de l’ONPV, ses perspectives de travail et les évolutions à venir concernant les outils nationaux mis en place pour assurer un meilleur partage de l’information. Parmi ces outils, le SIG Ville joue un rôle de premier plan, en proposant :

  • Un accès rapide à des données statistiques générales ou thématiques, et une cartographie détaillée pour l’ensemble des territoires prioritaires ;
  • Un service de géo-référencement qui permet de savoir si une adresse est ou non en quartier prioritaire de la politique de la ville ;
  • La mise à disposition de différents atlas et en particulier l’atlas régional et départemental des quartiers prioritaires qui sera prochainement mis à jour.

En cours de refonte, le SIG ville proposera une version améliorée en fin d’année avec de nouvelles fonctionnalités et une amélioration de l’ergonomie générale du site. A titre d’illustration, il sera possible de cartographier de nouvelles informations : les conseils locaux en santé mentale, les zones d’intervention prioritaire pour la médecine générale, les maisons départementales des personnes handicapées, les établissements d’accueil du jeune enfant et les centres sociaux ou espaces de vie sociale.

Pour en savoir plus : https://sig.ville.gouv.fr/

Dans le cadre des réflexions nationales concernant le plan de relance pour les quartiers prioritaires de la ville faisant suite à la crise sanitaire liée à l’épidémie covid-19, le réseau national des centres de ressources politique de la ville partage ses propositions à court et moyen termes en direction des habitants des quartiers prioritaires.

Ces propositions s’appuient sur les réflexions internes au Réseau national des CRPV, structurées au sein de groupes de travail thématiques qui rassemblent, sur volontariat, les membres des équipes des centres de ressources (chargé-e-s de mission, directeurs-rices, chargé-e-s d’information et de documentation…)

Ces propositions s’inscrivent dans la continuité de la note “L’impact de la crise liée au COVID-19 sur les habitant.e.s des quartiers prioritaires de la Politique de la ville” qui montre que la crise du coronavirus et les mesures de confinement nécessaires mises en place par le gouvernement à partir du 16 mars 2020 ont bouleversé la vie de l’ensemble des Français et sont un nouveau révélateur des inégalités sociales et économiques qui marquent les territoires prioritaires de la politique de la ville.

Partageant ces constats, l’Agence Nationale pour la Cohésion des Territoires (ANCT) a ainsi initié six groupes de travail réunissant une représentation diversifiée des acteurs de la politique de la ville avec pour objectifs de parvenir rapidement, sur la base de constats et diagnostics partagés, à des propositions opérationnelles qui puissent être prises en compte par le gouvernement. 

Retrouvez ci-dessous les contributions du Réseau national des Centres de ressources politique de la ville :

Groupe de travail Animation, prévention et médiation sociale dans les quartiers politique de la ville

Groupe de travail Santé

Groupe de travail Cadre de vie et mobilités :

Groupe de travail développement économique et emploi

Groupe de travail participation des habitants, des pratiques culturelles et sportives

Les centres de ressources politique de la ville sont mobilisés dans la construction des protocoles d’évaluation à différentes échelles selon les territoires (accompagnement territorial, production de ressources méthodologiques, ateliers, etc.).

Dans le cadre du groupe de travail Education du réseau national, les centres de ressources Politique de la Ville ont mis en commun leurs premières observations sur la construction des protocoles d’évaluation des Cités éducatives.

Tout d’abord, à leur échelle, les CRPV soulignent la très forte mobilisation de l’ensemble des acteurs des Cités éducatives pour répondre à l’urgence de la crise sanitaire du Covid-19. La coopération éducative engagée depuis plus d’un an entre les copilotes, et plus globalement avec l’ensemble communauté éducative, semble avoir facilité la circulation de l’information et la mise en œuvre de réponses d’urgence. La réorientation d’une partie des budgets 2020 des Cités éducatives vers l’enjeu de continuité éducative montre également cette capacité d’adaptation et d’évolution des politiques éducatives.

Ce contexte de crise amène toutefois un point de vigilance important quant à la construction des protocoles d’évaluation. Ceux-ci sont réalisés dans un moment de forte tension en termes de temps pour les copilotes et les acteurs des Cités éducatives, et avec un délai contraint (bien que celui-ci ait été assoupli, avec un rendu décalé d’un mois). Les protocoles seront donc construits dans un environnement de travail dégradé et des délais contraints, et à un moment où les temps de travail collaboratif et la participation de l’ensemble des parties prenantes est complexe. Il faut donc que ces protocoles fixent un cadre de travail qui soit souple et évolutif, pour pouvoir être affinés et permettre de prendre en compte l’ensemble des parties prenantes à la fin du confinement.

Si le protocole est propre à chaque Cité éducative et à son contexte local, quelques grandes lignes de force et points de vigilance ressortent dans cette première phase de l’évaluation :

  • La construction du protocole doit prioritairement permettre de fixer le cadre et donner une ligne d’horizon pour l’évaluation. Il faut pouvoir se projeter sur les 3 ans en précisant la gouvernance et le pilotage, les principaux objectifs à évaluer et le calendrier et l’orchestration de cette évaluation.
  • Le protocole n’est pas un outil purement technique. Il ne s’agit pas de se perdre dans des détails techniques au démarrage, au risque de perdre le cap et le pourquoi de l’évaluation. Le détail technique du référentiel (indicateurs, sources, etc.) doit venir dans un second temps.
  • La place des familles et des jeunes doit être pensée également dans le cadre de l’évaluation. Les parties prenantes doivent être associées à la démarche évaluation (éléments à intégrer aux enjeux de pilotage et de mise en œuvre de l’évaluation).
  • Il est important de bien formuler où on se situe au démarrage de l’expérimentation, afin de s’assurer de la possibilité de réaliser son évaluation. En se basant notamment sur le diagnostic initial, les acteurs doivent s’assurer de disposer des informations suffisantes en T0 pour organiser leur évaluation.
  • Il faut distinguer deux aspects de l’évaluation : l’évaluation de la politique éducative (réalisation des actions, cadre partenarial) et l’évaluation des impacts. Le second aspect est plus difficile à analyser. La mesure de l’impact n’est pas exhaustif et peut être difficile à réaliser sur un laps de temps de 3 ans. Il parait intéressant de mixer au maximum des analyses qualitatives aux analyses quantitatives pour mesurer les impacts.

Pour aller plus loin :

Les 25 et 26 juin derniers, les équipes des centres de ressources politique de la ville se sont retrouvées à Nantes, à l’invitation de Résovilles, le centre de ressources Bretagne-Pays de la Loire, pour deux jours d’échanges et de mise en réseau.

Conjointement organisée avec le CGET, la 1ère journée a permis aux 80 professionnel.e.s présent.e.s (assistantes administratives, chargé.e.s de mission, chargé.e.s d’information, communication et documentation, directeurs.trices) d’échanger autour d’un format de type barcamp. Présentation des « pépites » et des « questions à résoudre collectivement  » ont été l’occasion de s’inspirer, découvrir d’autres pratiques et surtout de faire Réseau sur des sujets aussi variés que l’accompagnement du déploiement des cités éducatives, l’évaluation des territoires French Impact, la rénovation des contrats de ville… ou la transition numérique des centres de ressouces. Puis une présentation en plénière des réalisations communes et des outils d’animation du réseau a permis de valoriser les savoir-faire et la plus-value des actions et contributions collectives que vous pouvez découvrir sur ce portail ( L’Éco des quartiers, Rapport biennal, Cosoter…)

Outre une intervention d’un représentant de Bpifrance (organisme de financement des entreprises) sur le rôle de cette banque auprès des entrepreneurs des quartiers politique de la ville, la parole a été donnée à une élue de la Métropole de Nantes qui a présenté les grandes orientations de la politique de la ville et a évoqué la démarche collective conduite suite aux violences urbaines de juillet 2018.

La présentation du bilan d’activité 2018 des centres de ressources qui comprend, pour la première fois, une analyse qualitative a permis de mettre en avant nos « grandes capacités d’adaptation, d’initiative et de réactivité pour répondre aux besoins multiformes des territoires ». François-Antoine Mariani, commissaire général délégué à l’égalité des territoires, directeur de la vile et de la cohésion urbaine du CGET, s’est ensuite prêté au jeu des questions/réponses avec les participant.e.s autour des thèmes d’actualité, en particulier la création de la future Agence nationale de la cohésion des territoires et la circulaire du 12 juin 2019 sur la réforme de l’organisation territoriale de l’État.

Le programme de la seconde journée était résolument centré sur l’activité et les pratiques des centres de ressources, autour d’un forum ouvert qui a permis de tracer la voie de nouvelles coopérations inter-centres mais aussi de réfléchir à la structuration du réseau national des centres de ressources politique de la ville.

Ils sont venus en nombre pour cette 3ème édition de Cites cap, l’événement national dédié au développement des quartiers politique de la ville.

Les représentants des centres de ressources politique de la ville étaient particulièrement nombreux ce 24 juin à Nantes :

  • Attirés par l’enjeu du développement économique des quartiers et les initiatives inspirantes à découvrir à Nantes, venues de toute la France mais aussi de Bretagne – Pays de Loire ;
  • Friands de nouvelles rencontres et d’entendre un des nouveaux partenaires clefs du développement économique : la BPI, qui succède à la Caisse des Dépôts dans le partenariat du pilier « développement économique » du contrat de ville ;
  • Ravis de se retrouver pour prendre un peu d’avance sur le regroupement national des Centres de ressources politique de la ville organisé par Question de ville et le CGET le 25 juin, organisé cette année… à Nantes !

Ils sont venus en nombre pour cette 3ème édition de Cites cap, l’événement national dédié au développement des quartiers politique de la ville.

Les représentants des centres de ressources politique de la ville étaient particulièrement nombreux ce 24 juin à Nantes :

  • Attirés par l’enjeu du développement économique des quartiers et les initiatives inspirantes à découvrir à Nantes, venues de toute la France mais aussi de Bretagne – Pays de Loire ;
  • Friands de nouvelles rencontres et d’entendre un des nouveaux partenaires clefs du développement économique : la BPI, qui succède à la Caisse des Dépôts dans le partenariat du pilier « développement économique » du contrat de ville ;
  • Ravis de se retrouver pour prendre un peu d’avance sur le regroupement national des Centres de ressources politique de la ville organisé par Question de ville et le CGET le 25 juin, organisé cette année… à Nantes !

Retrouvez les ressources réalisées par les CRPV sur le développement économique et l’emploi.

Un an après le lancement par le Président de la République de la mobilisation nationale pour les habitants des quartiers, ils ont répondu en nombre à l’invitation du Ministre en charge de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, pour rejoindre « la grande équipe ». Elus, associations, habitants des quartiers Politique de la ville aux côtés des services de l’Etat, des professionnels et… des centres de ressources Politique de la ville.La journée fut l’occasion de partager les premiers résultats de la Mobilisation nationale lancée en juillet dernier avec un tableau parfois en demi-teinte sur quelques-uns des chevaux de bataille du Ministre, notamment :

  • Le lancement de 80 cités éducatives, programme partenarial Education nationale – Ministère de la ville qui doit se déployer dès la rentrée scolaire,
  • Le renforcement de l’apprentissage et l’accès à la formation pour les jeunes et plus globalement les habitants des quartiers
  • L’accès aux stages de 3ème facilité par la mise en place de la plateforme nationale qui grâce à l’engagement des entreprises et administrations a collecté 33 000 offres… Les difficultés de mise en lien qui semblent subsister (seules 8000 de ces offres ont été pourvues) devront donc être levées… et la méthode pourra être répliquée pour l’accès aux stages des formations supérieures ;
  • La simplification de la relation administration – associations avec l’engagement de 35% de conventions pluriannuelles d’objectifs (8% aujourd‘hui), des dossiers de subvention pré-remplis pour faire gagner du temps… et des crédits de soutien à la vie associative dans les quartiers politique de la ville sanctuarisés.

Mais l’ambition première de la journée était bien de créer un réseau d’acteurs et de projets, que l’Etat doit animer et faire vivre. Les stands et temps d’échanges ont ainsi permis de renforcer l’interconnaissance des acteurs : ils étaient ainsi nombreux au stand du réseau des CRPV pour trouver la bonne porte d’entrée dans le réseau local. L’occasion de rappeler le rôle des 19 centres des ressources Politique de la ville :

  • animer des réseaux et faciliter les partenariats dans les territoires de la politique de la ville,
  • proposer des démarches de co-formation (inter-acteurs, inter-territoires)
  • inspirer par la capitalisation d’expériences et de connaissance.

Un enjeu fort auquel la nouvelle plateforme lagrandeequipe.fr, présentée comme la boîte à outils pour les acteurs des quartiers, ne manquera pas d’apporter une réponse complémentaire.

Fin 2018, trois manifestations nationales décentralisées ont été organisées dans le cadre des 40 ans de la politique de la ville.

Pour chacune des rencontres, un territoire était co-organisateur de la manifestation avec le CGET (Commissariat général à l’égalité des territoires), et un thème particulier était traité. Ainsi, début novembre, à Lille, la question de l’innovation fut au centre des échanges, mais aussi dans les modes d’animation choisis (débat fish bowl, intervention de type Pecha Kucha…). À la mi-novembre, à Lyon, le thème de la culture a été décliné sous toutes ses formes : une occasion de rappeler l’importance de la culture, un thème parfois un peu oublié par la politique de la ville. Début décembre, à Arras, il a été question des acteurs qui font la politique de la ville au quotidien, un sujet qui a fait l’objet de débats et d’échanges passionnés, tout simplement parce qu’il est question de l’humain.

Que retenir de ces manifestations ?

Tout d’abord, en aucun cas, il ne s’est agi de commémorations. Même si, de façon systématique et utile, un regard rétrospectif a été porté sur chacun des thèmes abordés l’intérêt était bien de décrypter ce qui se joue aujourd’hui dans les quartiers populaires pour les habitants, les élus et les professionnels, et de s’interroger sur les enjeux à venir. Ensuite, que ce soit à Lille, Lyon ou Arras, le nombre de participants (entre 150 et 350 selon les sites) prouve que la politique de la ville est un sujet qui intéresse, mobilise et interpelle… malgré sa complexité. Enfin, il faut saluer la participation active des conseillers citoyens à ces manifestations. Leur présence nous rappelle la nécessité de co-construire la politique de la ville avec les habitants, comme l’avait si justement écrit, en 1983, Hubert Dubedout dans son ouvrage de référence: « Ensemble, refaire la ville ».

Et les Centres de ressources dans tout ça ?

Pour chaque manifestation en région, le réseau des CRPV s’est mobilisé autour de l’IREV (Hauts-de-France) et de Labo Cités (Auvergne – Rhône – Alpes) pour enrichir le programme d’initiatives locales, mobiliser les participants, témoigner, animer des ateliers… et valoriser les productions issus des travaux menés dans l’ensemble des régions.

Pour un retour plus complet sur les journées (R)évolutions, les séquences vidéo des plénières sont disponibles sur le site de l’IREV !